Points essentiels de la crise de la zone euro : 04-10 février 2012

Publié le par le blog de Fran. R.

Cette fin de semaine se focalise une fois de plus sur la Grèce. Après avoir tant bien que mal élaboré un accord visant à réduire les dépenses publiques, le premier ministre grec doit faire face non seulement à une crise économique et sociale accentuée par ces mesures draconiennes mais également un remaniement politique au sein de son gouvernement, et ce, sur un fond de méfiance des dirigeants européens et de ses principaux créanciers.

La Grèce : convergence de tous les regards

L'€urogroup dirigé par le premier ministre luxembourgeois M. J.C. Juncker a exprimé le ressentiment général de l'Europe envers la Grèce : un nouveau plan d'aide d'un montant de 130 milliards d'euros ne sera possible que si la Grèce montre "patte blanche", à savoir, dans des délais bien prescrits, l'engagement stricto sensu des politiques concernant une cure d'austérité assortie d'économies budgétaires supplémentaires de l'ordre de 325 millions d'euros.

 

Et quid de la suite des négociations avec le consortium bancaire IIF dirigé par M.C. Dallara où la encore au moins 70% de la dette grecque devrait être annulée. A suivre ... Dans l'immédiat, la population grecque a cessé le travail et manifeste une fois de plus dans les rues pour exprimer son mécontentement.

La BCE, pilier de la zone euro

Dans son interview de jeudi dernier, le président de la banque centrale européenne, M.M. Draghi a laissé son principal taux directeur inchangé à 1%. La situation économique de la zone euro n'a guère évolué avec la présence de risques baissiers tandis que le taux d'inflation devrait se situer au-delà de 2%. La BCE anticipe une reprise économique lente en 2012.

 

M.M. Draghi a estimé que les tensions sur les marchés financiers avaient diminué mais il a souligné que l'action entreprise en décembre dernier offrant des prêts à 3 ans aux banques d'un montant de 489 mlds d'euros ne semblait pas s'être traduite par une expansion des crédits bancaires. Mais là encore, la banque centrale veut se donner un laps de temps supplémentaire avant de procéder à une évaluation dans ce domaine.

Mais la crise continue : le 15 février : La Grèce et le Portugal au menu

En tout cas les marchés financiers ont eu l'air d'apprécier l'action de la banque centrale européenne, avec un euro dépassant la barre des 1,30 contre le dollar et un marché obligataire assagi.

 

Néanmoins, la crise de la dette de la zone euro est loin d'être terminée car même si tous les projecteurs sont sur la Grèce à l'heure actuelle, les risques de contagion perdurent. De plus, en cas d'aide de la BCE à la Grèce, cela pourrait conduire l'institut bancaire à aider d'autres pays en difficulté comme l'Irlande notamment.

La semaine prochaine, mercredi 15 février, se réunit à la fois l'€urogroup et le groupement des créanciers, IIF, pour se fixer sur l'éventuelle aide à la Grèce, eu égard à l'actualité interne du pays tant politique que social.

De plus, cette fameuse troïka (BCE,UE,FMI) se focalisera sur le Portugal pour évaluer les efforts du pays après avoir reçu une aide de 78 milliards d'euros. Des inspecteurs sont attendus sur place ce 15 février également.

A suivre ....

Repère : 18:50 CET : 1 EUR = 1,3193 USD (-0,6993%)

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