Pourquoi les banques françaises sont-elles dans le collimateur de la crise financière? l'avis de S&P's

Publié le par le blog de Fran. R.

L'annonce de l'agence de notation Standard & Poor's d'abaisser la note des pays européens, y compris la France a été perçue négativement en Europe. Et pourtant, même si le timing d'une telle annonce peut paraître inopportun, les raisons invoquées sont bel et bien réelles:

En effet, selon l'agence de notation Standard & Poor's, les banques françaises dépendent beaucoup trop de la liquidité du marché à court terme. Quelques chiffres:
• dette de marché des banques = 104% du PIB de la France, 60% à court terme
• augmentation du coût de la dette des banques, d'où la hausse des primes de risque sur la dette des banques françaises (CDS)
• dégradation de la qualité du portefeuille de titres et de crédits : forte exposition de ses banques aux dettes italienne et grecque
• diminution du montant des émissions obligataires, donc sur le LT. Ex: BNP Paribas : baisse de 48% à 20mlds d'euros

Conséquences :

• risque accru d'une intervention publique pour soutenir les banques
• recours accru des banques françaises auprès de la BCE,: près de 100 mlds d'euros en octobre 2011
• renforcement des ressources à court terme : diminution du hors bilan (assurances-vie & fonds monétaires au profit d'un accroissement des dépôts.

Que dire alors du rôle de la banque centrale européenne (BCE)?

Apparemment, la BCE ne tient pas à intervenir davantage pour racheter des obligations d'Etat, comme celles de l'Italie et de l'Espagne. En revanche, elle concentre son action sur les banques commerciales. Ces dernières sollicitent beaucoup la banque centrale. Ainsi, selon la BCE, les banques ont déposé EUR324.6bln overnight, another increase. Banks borrowed EUR8.1bln, just under 8.6bln hit on Dec 2nd.

Alors, des rumeurs fusent sur une intervention ciblée de la BCE dans les prochaines 48 heures.

La banque centrale européenne pourrait prendre des mesures additionnelles pour stimuler les banques à offrir des prêts. Les outils de la BCE pourraient être :
• un assouplissement des critères de conditions(collateral) pour obtenir des liquidités auprès de la BCE
• des prêts à long terme pour soutenir les économies européennes
• une réduction des taux d'intérêt

Dans ce contexte, les prochaines 48 heures seront peut-être décisives pour restaurer la confiance dans les économies européennes compte tenu du sommet "sauver l'euro" à Bruxelles.

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